Sous le signe du Roi Soleil
La danse française, de Versailles aux scènes urbaines
De la majesté codifiée des bals royaux aux énergies brutes du hip-hop, en passant par la poésie du romantisme et l’inventivité contemporaine, la danse française déploie depuis quatre siècles un langage où précision, élégance et créativité se conjuguent.
Un art né à la cour
En 1661, Louis XIV fonde l’Académie royale de danse, codifiant un vocabulaire précis qui rayonnera dans le monde entier. Les bals de cour, véritables spectacles politiques, mettent en scène symétrie, hiérarchie et virtuosité.
C’est aussi l’époque des premiers maîtres à danser, fixant les cinq positions fondamentales et une grammaire universelle du ballet.
L'âge romantique
Au XIXe siècle, le ballet romantique exalte la figure de la ballerine éthérée : tutu long, pointes, drames poétiques comme *La Sylphide* ou *Giselle*. Petipa fera évoluer la forme vers plus de virtuosité et un tutu raccourci.
Du XXe siècle aux créations contemporaines
Carolyn Carlson, Dominique Bagouet ou Angelin Preljocaj ouvrent la danse française à l’exploration poétique et à l’abstraction, intégrant gestes quotidiens, lenteur, espace et improvisation.
La scène urbaine
Dès les années 1980, le hip-hop s’installe sur les scènes institutionnelles grâce à des chorégraphes comme Mourad Merzouki, Kader Attou ou Blanca Li, créant un dialogue inédit entre rue et scène.